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4 juin 2007

Yasser Arafat:

Yasser Arafat est né le 24 août 1929 au Caire et décédé le 11 novenbre 2004 à Clamart en France, de son vrai nom Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qudwa al-Husseini et connu aussi sous son nom de guerre Abou Ammar.

Il  passe sa jeunesse à Jerusalem, en Egypte et à Gaza. Pendant ses études d'ingénieur à l’université du Caire (de 1952 à 1956), il devient président de l’union des étudiants palestiniens et, en 1959, il est cofondateur du groupe de résistance al Fatah.

                                               

Au Caire, Arafat fréquente les Macchabées, des clubs sportifs juifs pour « étudier leur mentalité ».Il se met également à lire les textes des penseurs sionistes comme Theodore Herzl et Vladimir Jabotinski.« Il faut que je comprenne mon ennemi », déclare-t-il.

Arafat est secrètement entraîné avec d’autres jeunes aux opérations de commando par un officier allemand. Il dénonce également à la police égyptienne les membres de certains mouvements sionistes qui opéraient au Caire comme, par exemple, un groupe de jeunes filles juives de son voisinage, membres de la Jeunesse sioniste, qui effectuaient des transmissions radio pour encourager les juifs égyptiens à rejoindre le mouvement sioniste en Palestine.

Sa sœur raconte aussi qu’Arafat « participait à toutes les manifestations. J'ai souvent dû courir derrière lui et le ramener à la maison ». Sa sœur lui supprime son argent de poche pour le contraindre à lui obéir mais cela n’empêche pas Arafat de poursuivre ses activités.

À 17 ans, il participe au transport vers la Palestine d’armes devant être employées contre les Britanniques et les Juifs. À 18 ans, il abandonne ses études à l’université pour participer aux combats en Palestine.

Lors de la défaite, il se sent trahi car les armées arabes désarment les étudiants palestiniens venus pour combattre. Yasser, qui se réfugie à Gaza, comprend que les Palestiniens ne peuvent compter sur personne et qu’ils doivent être indépendants des gouvernements arabes.

Il envisage de partir s’installer aux États-Unis pour suivre une formation en ingénierie du pétrole à l’université du Texas, mais le visa lui est refusé. Il entre alors en 1949 à l’école d’ingénieurs de l’Université Roi Fouad Ier du Caire, où il obtient un diplôme d’ingénieur civil.

Arafat, qui considère que la monarchie égyptienne est corrompue, s’éloigne bientôt des « Frères » pour se rapprocher des « officiers libres » égyptiens (Naguib, Nasser, Sadate) qui préparent en secret le renversement de celle-ci, et qui accèdent au pouvoir en juillet 1952. L’année suivante, Arafat présente à Mohammed Naguib, alors président, une pétition au nom des étudiants palestiniens rédigée en lettres de sang avec 3 mots: « N’oubliez pas la Palestine »[.

En octobre 1955, Arafat est arrêté pendant quelques jours lors de la liquidation par le président Gamal Abdel Nasser de l’organisation des Frères musulmans qui s’opposent à son programme, considéré par eux comme étant « nationaliste athée ».

Durant la crise du canal de Suez, il sert dans l’armée égyptienne avec le grade de sous-lieutenant. Mais avec la défaite des armées arabes, il s’éloigne peu à peu des dirigeants arabes qu’il estime incapables de libérer la Palestine.

Au Caire, il rencontre également ceux qui fonderont le Fatah avec lui, et deviendront ses adjoints à la direction de l’OLP.

Il se rapproche, sans toutefois en devenir membre, de la confrérie des Frères musulmans, qui militent en faveur de la cause palestinienne. Il participe avec eux à des opérations contre les Britanniques. De 1952 à 1956, il devient président de l’Union des étudiants palestiniens. Il édite le magazine La Voix de la Palestine.

Le père d’Arafat meurt en 1952, mais Yasser n’assiste pas à ses funérailles: la sévérité de ce dernier avec ses enfants, ses mariages répétés et son expulsion à Gaza ont en effet contribué à l’éloigner de son fils.

Après plusieurs arrestations pour ses activités politiques en Égypte — avec les Frères musulmans — Yasser Arafat s’installe dans l’émirat du Koweït où de nombreux Palestiniens travaillent et résident.

Arafat travaille comme ingénieur au département des travaux publics puis à la municipalité de Koweït City, avant de développer sa propre affaire. Les revenus générés par cette activité lui permettent en 1958 de financer la création du Fatah, son parti politique.

Yasser Arafat est le seul parmi les fondateurs du mouvement à ne pas avoir d’enfants, et contrairement aux autres fondateurs, il ne prend pas le nom de l’enfant aîné. Il adopte le nom de guerre de Abou Ammar, en hommage à Ammar Ben Yasser, le premier martyr de l’islam.

Il crée le Mouvement de libération de la Palestine (حركة تحرير فلسطين) avec Salah Khalaf, Khalil al-Wazir et Farouk Kaddoumi, rebaptisé rapidement Fatah (la conquête). Cette nouvelle organisation a pour premier but l’établissement d’un État palestinien de la Méditerranée au Jourdain, recouvrant notamment les territoires d’Israël.

Elle met en avant l’idée que la libération de la Palestine est avant tout l’affaire des Palestiniens, et ne saurait être confiée aux régimes arabes ou rapportée à une problématique d’unité arabe. Cette doctrine est, à l’époque de Nasser et du panarabisme triomphant, quasiment hérétique. En 1959, Arafat fonde avec Salah Khalaf le journal Filistinuna (Notre Palestine) qui préconise la lutte armée contre Israël.

Il devient le président du comité exécutif del'OLP en 1969. Dans sa base à Beyrouth, au Liban, l'OLP fournit des services sociaux aux réfugiés palestiniens, en même temps qu'elle arme et organise les groupes de résistants qui lancent des attaques incessantes sur Israël

██ Pays reconnaissant l’État de Palestine

██ Pays reconnaissant l’État de Palestine

Sa présence au Liban, ainsi que celle de l'OLP, se termine avec l'invasion de ce pays par l'armée israélienne en 1982. Il trouvera un nouvel asile en Tunisie et continuera de mener son combat pour la reconnaissance de la Palestine. En 1988, Arafat renonce à la lutte armée contre Israël en même temps qu'il reconnaît cet Etat comme légitime.

En septembre 1993, il reçoit, avec Itzak Rabin et Shimon Pérès, le prix Nobel pour avoir préparé la voie à la signature d’un accord de paix avec Israël. En 1996, Arafat est élu président de la nouvelle Autorité palestinienne. Cette autorité est née à la suite des accords d'Oslo, et elle jouit d'une autonomie limitée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. L'élection de Benyamin Netanyahou, en 1995, mettra un frein à l'application de ces accords, fait qu'Arafat ne cessera de dénoncer.

Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d’Oslo le 13 septembre 1993

Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d’Oslo le 13 septembre 1993.

À partir de 2001, après l’échec du sommet de Taba en Egypte et le déclenchement de la Seconde Intifada, il perd progressivement de son crédit auprès d’une partie de son peuple qui lui reproche la corruption de son autorité. Il se retrouve isolé sur la scène internationale tandis que les Israéliens élisent Ariel Sharon au poste de Premier ministre de l’État d’Israël, amenant un durcissement de la position israélienne vis-à-vis du dirigeant palestinien contraint à ne plus quitter Ramallah.

Sharon confirme que, si Arafat quitte Ramallah et les territoires autonomes pour se rendre à l’étranger, il ne sera pas autorisé à revenir

En octobre 2004, Arafat se plaint de douleurs à l’estomac et de vomissements. Malgré une première intervention chirurgicale dans son quartier général de la Mouqata’a à Ramallah, en Cisjordanie, le 25 octobre, sa santé continue à se dégrader. Le 29 octobre 2004, gravement malade, Yasser Arafat quitte Ramallah pour rejoindre la Jordanie, d’où il se rend en France, à bord d’un avion médicalisé. Il est hospitalisé dans l’hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart.

Il décède officiellement à Clamart le 11 novembre 2004, à 3 h 30, heure de Paris, dans la seconde partie du mois de Ramadan. Mahmoud Abbas est nommé chef de l’Organisation de Libération de la Palestine, Farok Kaddoumiest élu chef du Fatah, et Ahmed Qoreï maintenu dans ses fonctions de chef du gouvernement. Après un hommage officiel à l’aérodrome militaire de Villacoublay en présence du Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin et une cérémonie officielle au Caire, en présence de nombreux représentants politiques étrangers, Yasser Arafat est inhumé le 12 novembre, dans la Mouqata’a, son dernier quartier général de Ramallah, en Cisjordanie, le gouvernement israélien ayant refusé qu’il soit enterré à Jérusalem (Yasser Arafat avait à plusieurs reprises exprimé le souhait d’y être inhumé). Une foule de près de 100 000 personnes est présente pour accueillir sa dépouille à son retour d’Égypte.

Sa tombe à Ramallah

Sa tombe à Ramallah

L’élection présidentielle palestinienne de 2005 se déroule le 9 janvier suivant la mort d’Arafat et désigne Mahmoud Abbas comme nouveau président de l’Autorité palestinienne. L’intérim est assuré par Rawhi Fattuh.

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